Allaiter, oui ! Mais pourquoi ?

Cet article n’a pas pour but de prôner à tout prix les bienfaits de l’allaitement au détriment du lait infantile. Certaines femmes ont fait le choix de ne pas allaiter leur enfant et leur décision, peu importe la raison, est tout à fait respectable.
En revanche, si vous hésitez sur les bienfaits de l’allaitement et si la question se pose toujours, je vous invite à lire ces quelques lignes….

 

Vous vous en doutez, allaiter son enfant a beaucoup d’avantages…. Mais sachez aussi que ce moment fusionnel avec votre bébé peut parfois être un parcours du combattant. La lactation peut se montrer capricieuse : manque de lait, mamelons douloureux, seins engorgés et douloureux, réveils nocturnes, bouleversement psychologique avec la vision personnelle de son corps et de sa fonction,… Je ferai d’ailleurs un article très bientôt sur les remèdes naturopathiques pour palier aux “problématiques” de la lactation.

 

En revanche, ce parcours du combattant vaut la peine d’être vécu lorsque nous prenons en compte les avantages physiologiques et psychologiques pour vous et votre bébé !

 

I- Allaiter mon bébé pour son bien-être

 

Nous ne présentons plus les bienfaits du toucher pour les nouveaux-nés. Il s’agit de leur première forme de communication, un moyen rassurant de se sentir en confiance dans un nouveau monde qu’ils commencent à appréhender.
A travers l’allaitement, le bébé profite de ce moment privilégié avec sa mère pour retrouver une odeur rassurante qu’il connaît, une voix et un toucher qui ont des effets positifs sur son organisme. Sachez, que votre enfant est capable de reconnaître votre odeur dès ses 2 jours et que chaque changement de parfum de votre part est un stress pour lui.
Pendant l’allaitement, le bébé va produire de l’ocytocine, l’hormone du bien-être et de l’apaisement. Cela aura un impact positif garantissant un meilleur équilibre psycho-affectif jusque dans sa vie d’adulte.
Nous pouvons ainsi souligner qu’avant d’être nourricier physiologiquement, l’allaitement est avant tout une nourriture psycho-affective.

 

La nature est très bien faite puisque le premier lait que vous allez produire (le colostrum), est extrêmement riche en minéraux, protéines, acides gras à très longues chaines (EPA, DHA) et immunoglobulines (anticorps). Ainsi dès la première tétée, votre bébé se régalera d’un cocktail enrichissant qui lui permettra notamment de développer ses premières défenses immunitaires. Une fois le colostrum ingéré, il entraînera la première selle du bébé (le méconium) regroupant toutes les impuretés accumulées dans son intestin pendant la grossesse.
Souvent, lorsque le bébé n’est pas allaité, le colostrum est tout de même prélevé à la maman et donné hors de la tétée.

 

Ensuite, viendra le lait de transition (du 6ème au 14ème jour), puis le lait mature (dès le 15ème jour). Sachez, qu’au cours d’une même tétée, la composition du lait change. le lait sera plus liquide et hydratant au début,il deviendra ensuite plus protéiné et plus gras et rassasiant à la fin. C’est pourquoi il est conseillé de laisser bébé téter 20 minutes minimum pour qu’il puisse bénéficier des bienfaits du lait. Le bébé va réguler son appétit en fonction des lipides absorbés et non en fonction de la quantité de lait.

 

Allaiter son bébé permet le développement d’une flore intestinale plus riche qu’il gardera toute sa vie. Une bonne flore intestinale sera notamment source de meilleures défenses immunitaires, d’une meilleure digestion, d’un terrain défavorable pour le développement des allergies, d’une meilleure vitalité et d’un mieux être psychique.

 

II- L’allaitement, des bienfaits pour la maman

 

Certes, le bien-être de votre bébé est primordial, c’est souvent la première raison d’une volonté d’allaitement mais votre bien-être l’est tout autant ! Car une maman en bonne santé (physique et psychique) aura des effets positifs sur la santé de son enfant.

 

Tout comme votre enfant, l’allaitement aura des bénéfices psycho-affectif sur vous. Il a été reconnu que ces moments privilégiés avec votre bébé ont des effets anti-dépresseur et permettent ainsi de lutter contre le baby-blues ou les dépressions post-partum. En effet, l’allaitement permet un détachement en douceur avec son enfant, il est également producteur d’endorphines (source de calme, de plaisir, voire d’euphorie) et producteur de prolactine à la fin de la tétée (favorisant ainsi l’endormissement pour la mère).

 

D’autre part, allaiter permet de retrouver plus rapidement sa morphologie de base. Cela induit des contractions utérines (les tranchées) qui facilitent l’expulsion du placenta et le retour à la normal de l’utérus. Sachez aussi que l’allaitement permet de transmettre à votre enfant les réserves que votre organisme a stocké pendant la grossesse en favorisant ainsi votre perte de poids.

 

Une part importante, que l’on oublie souvent : les économies faites grâce à l’allaitement (d’énergie et d’argent) !

 

III – Lait de vache VS lait maternel

 

L’allaitement a avant tout des bienfaits nutritionnels pour le bébé, des bienfaits qui sont difficilement copiables par l’industrie.

Lait de vache
Lait maternel

Protéines :
– Elles sont jusqu’à 3 fois plus importantes que le lait maternel (risque d’obésité, le foie et les reins se trouvent fragilisés)
– 80% de caséines (risques de vomissement, de diarrhées)
– 20% de protéines solubles (contient notamment la Béta-lactoglobuline responsable des causes d’allergie aux laitages de vache)

Protéines :
– 10g/l (les besoins par jour du bébé = 10g)
– 35 à 40% de caséines (plus facile à digérer)
– 60% de protéines solubles (intéressantes  pour les défenses immunitaires, l’équilibre du microbiote et prolonge l’action du colostrum)

Lipides
– 40g/l
– Absence du DHA

Lipides :
– 40g/l
– Contiennent de la lipase (permet une meilleure digestion et assimilation)
– Contient de l’Acide Arachidonique (AA) et du DHA ( indispensables au développement du système nerveux central, du cerveau (cortex) et de la rétine.)
– 8 fois plus de bon cholestérol ( indispensable à la synthèse de nombreuses hormones)

Glucides :
– Quasi 0 oligosaccharide

Glucides :
– Oligosaccharide (15%) (pour la mise en place des bifidobactéries de la flore intestinale, protège des infections digestives et extra-digestives)
– Lactose mieux toléré vs celui de vache

Autres :
Subi l’action de la chaleur et de nombreuses manipulations industrielles. Les vitamines ajoutées sont synthétiques

Autres :
Lait cru, frais, vivant, bonne température, entraîne peu ou pas de régurgitations

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